Musée Histoire de la galoche - Val de Virieu

Histoire du Musée

La création du Musée « Histoire de la Galoche »

En 2012, grâce à l’amour qu’il porte à son village et à la vallée de la Bourbre, un homme a imaginé et créé un premier musée consacré à la galoche, cette chaussure à semelle de bois. Cet homme est Louis Fournier. Ce musée atypique, unique en France, fut rapidement victime de son succès. Trop exigu, il s’est montré peu accessible aux groupes de visiteurs, ne pouvant accueillir que huit personnes à la fois, et, surtout, il n’était pas adapté aux personnes à mobilité réduite.

Quelques années plus tard, ce petit musée s’est doté d’une magnifique enseigne représentant une galoche, conçue et réalisée par trois hommes : Louis Fournier le serrurier, Michel Rigard le menuisier et Patrick Gauthier le plombier-chauffagiste. Aujourd’hui, cette galoche d’un mètre de long est fixée sur l’une des façades du tout nouveau musée.

La réunion de ces trois personnes a peut-être été l’élément déclencheur qui a permis d’envisager la création d’un musée plus spacieux et accessible aux personnes à mobilité réduite. C’est en mai 2018, que l’Association « Patrimoine de la Vallée de la Bourbre » est née. Elle a pour président Louis Fournier et cinq autres membres fondateurs : Jean-Pierre Bonin, Gabriel Bouquet, Agostinho Da Silva, Patrick Gauthier et Michel Rigard. Tous se sont investis sans compter pour qu’un nouveau musée, unique en France, voie le jour.

Il fallut trouver un local approprié qui puisse contenir toutes les trouvailles qu’ils allaient devoir glaner dans toute la France. Grâce au partenariat avec la famille de Virieu, la municipalité de la commune de Val-de-Virieu et l’association « Patrimoine de la Vallée de la Bourbre », cet espace idéal, d’une surface de 115 m2, fut proposé dans l’une des dépendances du château de Virieu.

L’association s’est lancée dans l’aventure des fabricants de galoches, pour faire revivre et ne pas oublier un savoir-faire qui, jusqu’à la fin des années 1950, a fait vivre des dizaines de familles de la vallée de la Bourbre. Les six membres fondateurs, passionnés et aventuriers, sont partis à la chasse aux objets, aux semelles de bois, aux outils et machines, parcourant plus de 20 000 km en France pour collecter des perles rares.

Ils ont ramené de leurs quêtes, des témoignages de descendants de galochiers : La famille d’artisans fabricants de semelles de bois Guillet-Léomold, de Saint-Hilaire dans l’Allier, a proposé six machines rares et exceptionnelles, dans leur état d’origine, qui étaient restées sans tourner depuis 1960. Dans la Loire, ils ont rendu visite à deux familles : à Renaison chez Monique et Daniel Drigeard, l’un des dix derniers galochiers de France, et ensuite chez Georgette et Jacques Girard, ancien patron galochier de Roanne. Puis en Bretagne, chez Jean-Pierre et Lucienne Levacher, sabotiers galochiers à Parigné en Ille-et-Vilaine et chez Sylvie et Claude Simon, de Camors dans le Morbihan tous galochiers-sabotiers. A Saint-Etienne-de-Maurs, dans le Cantal, ils ont rencontré Eric Mas, « La Galoche du Cantal ». Tous faisant partie des derniers sabotiers galochiers à vivre de leur métier.

Après leur tour de France, les six compagnons ont travaillé durant plus d’une année pour penser et assurer l’aménagement du nouvel espace mis à leur disposition, afin de mettre en valeur ce métier d’autrefois et retracer l’histoire de la galoche.

Pour mieux comprendre comment était confectionnée une galoche, le musée, témoin d’un pan de l’histoire industrielle et artisanale de la vallée de la Bourbre, est scindé en trois parties :

La première montre le travail manuel pour la réalisation des semelles de bois.

Là, les visiteurs remontent le temps jusqu’aux années 1910, dans l’atelier d’un galochier avec des outils rares, où les différentes étapes sont présentées, comme par exemple la conception à la main des semelles à partir d’un bois brut.

La deuxième représente l’atelier de fabrication des galoches.

C’est la découverte de l’ébauche de la tige en cuir, qui est la partie supérieure de la galoche. La découpe du cuir est faite à partir de gabarits qui peuvent être des patrons en carton ou en tôle de zinc. Ensuite, place aux opérations de clouage sur la tige, etc… Il est aussi question de l’arrivée de la mécanisation avec ses machines qui fonctionnent d’abord avec l’énergie hydraulique et ensuite avec celle de l’électricité.

La troisième est un clin d’œil à la société Reltex.

Cette entreprise est installée à Panissage, commune de Val-de-Virieu et fabrique toujours, de façon artisanale, des semelles coulées en pur lait d’hévéa naturel. L’association « Patrimoine de la Vallée de la Bourbre » l’évoque pendant les visites guidées.

L’inauguration du Musée « Histoire de la Galoche »

Le 6 avril 2019, jour de l’inauguration officielle, fut une magnifique journée pour l’association « Patrimoine de la vallée de la Bourbre ». Une date qui marque la consécration du travail réalisé par une équipe de six compagnons, passionnés par cette chaussure à semelle de bois.

Mais cette belle aventure n’aurait pas vu le jour sans le soutien et l’aide de la famille de Virieu, de la mairie de Val-de-Virieu, des nombreux donateurs et surtout des galochiers encore en activité pour leurs conseils sur les techniques d’hier et d’aujourd’hui. Vous pouvez retrouver dans l'onglet Histoire La galoche aujourd'hui, nos partenaires galochiers. Grâce à toutes ces personnes, le Musée « Histoire de la Galoche » vous fait revivre l’épopée de la galoche et le métier de galochier comme autrefois.

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